Pour Karine Gaudreault, être psychologue c’est une véritable vocation qu’elle envisageait dès le secondaire. Elle a donc foncé droit au but en complétant son baccalauréat et sa maîtrise en psychologie à l’UQAC. C’est en 2004 que Karine a joint l’équipe du Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay (CSSRDS) en faisant quelques contrats, dont celui de démarrer le service en santé mentale à l’école secondaire Charles-Gravel, avant d’obtenir sa permanence. Puis, comme il n’y a pas de psychologues dans les écoles secondaires, elle a ensuite toujours travaillé dans les écoles primaires. Depuis quelques années, elle œuvre dans les écoles Vanier, De La Pulperie et Saint-Gabriel.
La variété des interventions, une constante
« Ce qui est riche dans notre rôle de psychologue scolaire, c’est la variété des tâches qu’on peut accomplir. », mentionne Karine Gaudreault. C’est d’ailleurs un des éléments qu’elle préfère de son emploi aux Rives. En tant que psychologue au primaire, Karine est un peu comme une généraliste de toutes les problématiques qui sont en lien avec le parcours scolaire des élèves. Elle est donc interpellée pour l’anxiété, la santé mentale, les problèmes affectifs, les troubles d’apprentissage et bien plus. Chaque enfant étant unique, cela crée des contextes d’intervention variés et demande à Karine de se renouveler constamment dans ses approches.
Au quotidien, elle accompagne les intervenant(e)s scolaires de premier plan (enseignant(e)s, éducateur(rice)s spécialisé(e)s, orthopédagogues, etc.) dans leurs interventions avec leurs élèves en difficulté. Elle apporte un regard clinique sur la situation et est amenée à faire des évaluations complètes, à offrir ses recommandations ainsi qu’à poser des diagnostics, en particulier pour les troubles d’apprentissage et les difficultés comportementales. Étant grandement impliquée dans l’établissement des plans d’intervention des élèves, elle fait aussi le pont avec les différents partenaires externes tels que le CLSC, le Centre jeunesse et les autres services du CIUSSS. Karine est aussi impliquée dans le Comité des situations exceptionnelles de notre centre de services scolaire dont les membres viennent en soutien aux milieux lors d’événements particuliers et souvent délicats.
Faire partie d’un milieu de vie stimulant
Travailler dans une école primaire, ça signifie partager les rires des enfants, leurs activités, leur énergie. C’est faire partie d’un milieu de vie stimulant qui apporte de grands bénéfices aux intervenant(e)s comme Karine. « Ce qui est motivant, c’est que je suis dans le terrain de jeu des enfants, je les côtoie au quotidien. C’est une richesse qu’on ne retrouve pas lorsqu’on pratique dans d’autres organisations. En les observant dans leur état naturel, ça permet une évaluation optimale des élèves. », explique la psychologue.
Cette proximité avec ses jeunes client(e)s offre une belle valorisation à Karine qui peut constater directement lorsqu’un enfant passe d’un fonctionnement difficile à un fonctionnement régulier grâce à ses interventions, mais aussi à celles de toute l’équipe.
Une des fiertés de Karine est de faire partie de l’équipe des psychologues des Rives-du-Saguenay, où chacun apporte à l’autre. Dans leurs rencontres mensuelles de co-développement, ils échangent sur différents cas cliniques problématiques pour partager leurs connaissances et trouver des solutions ensemble. Parmi ses liens tissés serrés avec ses collègues, Karine mentionne que certaines directions d’école en particulier lui ont beaucoup apporté dans sa carrière. Et lorsqu’on lui demande si une personne a été marquante pour elle au niveau professionnel, c’est sans hésitation qu’elle nomme Fabienne Boudreault qui est maintenant retraitée. « Fabienne, c’était ma mentore et un modèle. Je voulais vraiment me coller à sa façon de pratiquer. », souligne Karine.
Questions en rafale
- Quel est ton indispensable au travail ? Mon agenda.
- Quelle est ta plus grande force ? Ma capacité à créer des liens avec les autres.
- As-tu un moment préféré dans ta journée ou au travail en général ? Les moments magiques entourant la période des Fêtes dans les écoles : les activités, la fébrilité des enfants, etc.
- As-tu une expertise particulière ? Depuis quatre ans, je suis professeure clinique où je supervise des étudiant(e)s au doctorat en psychologie qui font leur internat d’un an. J’ai développé toutes les capacités de supervision et ça me nourrit énormément de pouvoir accompagner quelqu’un dans son développement professionnel, de le voir émerger et s’épanouir.